sábado, 28 de noviembre de 2020

Charles Baudelaire (Francia, 1821-1867)

 

 

CORRESPONDENCIAS

 
 
La Naturaleza es un templo en el que pilares vivientes
A veces dejan salir palabras confusas;
El hombre pasa a través de bosques de símbolos
Que lo observan con miradas familiares.
 
Como prolongados ecos que de lejos se confunden
En una tenebrosa y profunda unidad,
Vasta como la noche y como la claridad,
Perfumes, colores y sonidos se responden mutuamente.
 
Hay perfumes frescos como carne de niños,
Dulces como oboes, verdes como praderas,
Y otros corruptos, ricos y triunfantes,
 
Con la expansión de cosas infinitas,
Como el ámbar, el almizcle, el benjuí y el incienso,
Que cantan el arrebato del espíritu y los sentidos.
 
 
 
 
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en "Les Fleurs du mal", Poulet-Malassis et de Broise, París, 1857, edición digital. Trad., Jonio  González. 
 
 
 

CORRESPONDANCES

 

 
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
 
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
 
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
 
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
 
 
 
 
 
(Fuente: Jonio González)

 

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