LOS DIOSES
Vienen
como amigos ausentes desde hace tiempo
que llaman a la puerta del jardín
emanan el perfume de países lejanos
no saben nada de las penas
que nos han devastado
descubrimos su lentitud
sus ademanes torpes
con los que no logran tocarnos
Es un día de fiesta
con los regalos sobre la mesa
nadie
los abre
se vuelve tan vasto
el cielo de la tarde
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en "Hors saisons", Rougerie, Mortemart, 1988. Versión de Eduardo Conde. En la imagen, Françoise Hàn (París, Francia, 1928-2020 / Recours au poème).
LES DIEUX
Ils viennent
comme des amis longtemps absents
qui sonnent à la porte du jardin
dans leurs vêtements
flotte un parfum de lointains pays
ils ne savent rien des deuils
qui nous ont dévastés
nous découvrons leur lenteur
leurs gestes entravés
qui ne parviennent pas jusqu’à nous
C’est un jour de fête
avec des cadeaux sur la table
personne
ne les ouvre
le ciel d’après-midi
se fait très vaste
(Fuente: Jonio González)
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