Saint-Pol-Roux (Marsella, 1861-Brest, 1940)

 

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LA BELLEZA

 

A Jean Royère

 

No, no desciendo de la gracia divina,
Una caída del cielo no es mi camino.
Asciendo gradualmente desde el barranco inferior
Y mis alas están hechas de esperanza humana.

El sacerdote que me vende y cuyo fuego me llora
Envidioso de un yo más arrogante mañana,
Me tiende día a día al dios que adivina,
Homenaje de su frente tanto como de su mano.

El infinito me contempla perfeccionar la suma
En mi ascenso progresivo del hombre,
Amplia obra maestra de su libertad,

Hasta la hora sublime cuando, habiendo alcanzado la cumbre,
Por siempre entero, entraré en la fiesta,
Deviniendo en la esposa de la eternidad.

15 de enero de 1934

 

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LA BEAUTÉ

A Jean Royère

 

Non, je ne descends pas de la grâce divine,
Une chute du ciel n’étant pas mon chemin.
Je monte par degrés de la basse ravine
Et mes ailes sont faites de l’espoir humain.

Le prêtre qui m’in vente et dont le feu m’avine
Envieux d’un moi-même plus altier demain,
Me tend de jour en jour vers le dieu qu’il devine,
Hommage de son front autant que de sa main.

L’infini me contemple parfaire la somme
En mon ascension progressive de l’Homme,
Extensible chef-d’oeuvre de sa liberté,

Jusqu’à l’heure sublime où, parvenue au faîte,
Entière à tout jamais, j’entrerai dans la fête,
En devenant l’épouse de l’Éternité.

15 janvier 1934

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Extraído de Florilège, Saint-Pol-Roux, choix d’Anne-Marie et Jacques Gérard, illustré par Mathurin Méheut, Querqueville, Publication de l’Amitié par le Livre, 1943 | Traducción de Mario Chávez Carmona | Buenos Aires Poetry, 2021.