miércoles, 24 de marzo de 2021

Gabrielle Althen (Francia, 1939)

 

 

EL HOMBRE HA ABRAZADO A LA MUJER
 

El hombre ha abrazado a la mujer
Y la mujer murmura
"No te apartes, como ves,
Caemos, es un viaje en el viento de la caída
Y es tan bello
El viento se hechiza
En la casa muy iluminada que tiene la palma abierta
Como una llanura
Sin turbulencias a pesar del viento"
Los dos se desposan y el momento no cae
La mujer ignora adónde van
El hombre tal vez cree saberlo
Ella simplemente cierra los ojos
Para sentir mejor su corazón que navega hacia él
Y los vergeles trazan estrellas
Se ve el viento que se enamora
Y que sacude los árboles locos
El hombre y la mujer llevan para orientarse
La saciedad de antiguos castillos del paisaje
Que siempre conocieron distribuidos en el tiempo
"No te apartes, caemos"
Nudo divisible loco apoyo
El viaje y su punto fijo
Y el momento no cae
Y sin ellos el tiempo se declina
 
 
 
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de "Le Pèlerin sentinelle" (1994) en "Fuentes Humanísticas", vol. 5, n.º 9, segundo semestre de 1994. Trad. de Miguel Ángel Flores. 
 
 
 

L'HOMME A AGRIPPÉ LA FEMME

 
L’homme a agrippé la femme
Et la femme murmure
« Ne t’écartes pas, nous tombons
Tu vois, c’est un beau voyage dans le vent de la chute
Et c’est si beau
Le vent s’enchante
Dans la maison trop claire qui tient sa paume ouverte
Comme une plaine
Sans turbulence malgré le vent »
Tous deux s’épousent et le moment ne tombe pas
La femme ne sait pas où ils vont
L’homme croit peut-être le savoir
Elle ferme simplement les yeux
Pour mieux sentir son cœur qui navigue vers lui
Et les vergers font des étoiles
On voit le vent qui s’énamoure
Et qui secoue les arbres fous
L’homme et la femme emportent pour repères
La satiété d’anciens châteaux du paysage
Qu’ils ont toujours connus arrimés dans le temps
« Ne t’écarte pas, nous tombons »
Nœud partageable fol appui
Le voyage et son point fixe
Et le moment ne tombe pas
Et c’est sans eux que le temps se décline.
 
 
(Fuente: Jonio González)

 

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