EN LA TABERNA VERDE, cinco de la tarde
Al cabo de ocho días había destrozado mis botines
en las piedras de los caminos. Entré en Charleroi.
—en la Taberna Verde pedí rebanadas de pan
con mantequilla y jamón que no estuviese frío.
Feliz, estiré las piernas bajo la mesa
verde: contemplé los motivos tan ingenuos
del tapiz. —Y fue adorable
cuando la muchacha de tetas enormes y brillantes ojos
—¡a ésa no hay beso que la amedrente!—
risueña me trajo rebanadas con mantequilla,
jamón templado, en un plato colorido,
jamón rosado y blanco perfumado con un diente
de ajo —y me llenó la jarra enorme con su espuma
que doraba un rayo de sol tardío.
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en "Poésies: Cahier de Douai, Un cœur sous une soutane, Poésies (fin 1870-1871), poèmes de l'Album Zutique, les Stupra, Correspondance", Jean-Luc Steinmetz , ed., Flammarion, París, 1989. Versión de Eduardo Conde.
AU CABARET-VERT, cinq heures du soir
Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
– Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
Du beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. – Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
– Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! –
Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse
D’ail, – et m’emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
(Fuente: Jonio González)
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