REINOS
Niña del silencio y de la sombra
descansabas en las grandes camas
de ortigas y menta celeste
devorado por el fuego de la luna
Tus manos se extendían en el viento
de los océanos y de los bosques
Dónde están tus noches ángel perdido
El amanecer escucha la pesada sangre
que late en las fundiciones de acero
¿Sientes el miedo que entra
como un cuchillo en tu tórax?
Marchas por nuestro país
nave extraviada en la llovizna
No puedes ver el sol brillar
como en la primera mañana del mundo
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en "Soifs", Nouvelles Éditions Debresse, París, 1954 / Fenixx, reedición numérica [sic], 2020, e-book. Trad. de Eduardo Conde.
ROYAUMES
Enfant du silence et de l’ombre
tu reposais dans de grands lits
d’orties et de menthe céleste
Tu rêvais sur le fleuve immense
dévoré par un feu de lune
Tes mains répandaient dans le vent
des océans et des forêt
Où sont tes nuits ange perdu
L’aube Ecoute le sang trop lourd
qui bat dans les coulées d’acier
Sens-tu la peur qui entre en toi
comme un couteau dans ta poitrine
Tu marches dans notre pays
vaisseau égaré dans les bruines
Tu ne vois pas le soleil luire
comme au premier matin du monde
(Fuente: Jonio González)
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